Lundi 3 février, le journal de Jean-Pierre Pernaut a donné largement la parole aux petits commerçants. Au travers de deux reportages, tous ont exprimé leurs inquiétudes et leurs difficultés à faire face à la crise et au développement des centres commerciaux et autres hypermarchés.

Ce reportage m’a interpellé car, chez Web et Solutions, nous construisons chaque jour des sites e-commerce et nombre de nos clients gèrent à la fois une boutique (voire plusieurs) et un site e-commerce. Nul besoin d’être hyper spécialisé ou d’être un grand nom pour cela. Les tous premiers clients que j’ai convaincu de me suivre dans l’aventure e-commerce sont d’ailleurs, pour la plupart, des commerçants ambitieux qui ont eu envie d’aller voir plus loin que le coin de leur rue.
Bien leur en a pris, comme on dit par chez moi.

Alors je pose la question : et si l’e-commerce était une des réponses les plus pertinentes des petits commerçants face à la crise et au développement des centres commerciaux ?

En effet, il serait bien dommage de se priver d’un canal de vente aussi puissant qu’Internet car il permet à tous d’ouvrir de nouveaux horizons aux boutiques existantes tout en repensant sa stratégie commerciale dans sa globalité.

Ces deux canaux de vente – auxquels on peut ajouter les places de marché – sont complémentaires (tout le monde vous le dira…) mais ils offrent aussi et surtout la possibilité de développer une vraie synergie commerciale : loin de faire baisser les ventes des boutiques, l’e-commerce, au contraire, a permis à de nombreux clients Web et Solutions de conserver leur boutique, développer leurs ventes et, pour une grande majorité, augmenter leur marge. Autre preuve s’il en faut, plusieurs de nos « pure players » ont ouvert une boutique et un atelier suite à leur succès sur Internet.

J’ai en tête l’exemple très intéressant d’un client qui a fait le choix de quitter un centre commercial, pour ouvrir une boutique en centre ville. En parallèle, il ouvre un site e-commerce. Premier effet « Kiss Cool » : le loyer est moins élevé et la surface plus grande (cherchez l’erreur). Deuxième effet « Kiss Cool » : ses ventes augmentent grâce à l’apport d’Internet qui développe sa notoriété et lui assure une nouvelle clientèle.

Certains de nos clients sont même allés plus loin dans l’évolution de leur stratégie commerciale en optant pour des boutiques temporaires associées à un site e-commerce ou en associant plusieurs boutiques sur un même site e-commerce.

Ces exemples nous prouvent que les petits commerçants ne manquent pas d’idées quand il s’agit d’adapter leur stratégie commerciale à l’évolution de la société – ce dont je ne doute pas, étant moi-même un ancien commerçant qui a « mal tourné ».

Aussi, j’en suis convaincu, le petit commerce a encore de beaux jours devant lui. Et pas seulement grâce aux technologies Internet. En effet, nombre d’experts considèrent que traverser un département pour aller faire ses courses est écologiquement irresponsable et que la tendance actuelle est à la relocalisation des activités qui peuvent l’être et à l’ouverture de petits magasins de proximité dans les grandes villes. L’avenir appartient donc aux commerçants, petits ou gros, qui sauront tirer parti, à la fois des attentes des consommateurs et des usages des nouvelles technologies. A bon entendeur salut.

Pour visualiser le JT de 13 heures de TF1 du lundi 3 février 2014 :
http://videos.tf1.fr/jt-13h/2014/le-13-heures-du-3-fevrier-2014-8355994.html

Yannick Maingot est Directeur Général de Web et Solutions, société éditrice d’OASIS Commerce, solution e-commerce multicanal.